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Du bac à bac+5 : quelles études pour travailler dans les organisations internationales ?

Travailler au sein d’organisations internationales, d’ONG, d’institutions européennes ou de l’ONU attire un bon nombre de lycéens et d’étudiants qui souhaitent construire une carrière mêlant diplomatie, coopération, développement et enjeux mondiaux. Ce secteur exige toutefois de s’appuyer sur un parcours académique structuré, des compétences spécifiques et une certaine familiarité avec les dimensions linguistiques et interculturelles. Entre le choix de la licence, la spécialisation en master, l’expérience pratique et la constitution d’un réseau, il existe plusieurs moyens de se préparer à travailler dans ces institutions.

Choisir sa licence : une base structurante

Le premier choix d’orientation pour celles et ceux qui souhaitent se diriger vers les carrières internationales intervient généralement dès la licence. Suivre une formation généraliste et diversifiée permet d’acquérir les repères théoriques, les outils méthodologiques ainsi que la culture générale nécessaires. Trois types de licences sont particulièrement adaptées :

  • Sciences politiques : Cette formation apporte des connaissances utiles sur les dynamiques politiques à travers le monde et introduit aux principes de diplomatie, de gouvernance et à l’analyse institutionnelle internationale.
  • Histoire : Étudier l’histoire permet d’interpréter les évolutions des relations internationales, d’aiguiser une pensée critique et d’améliorer les capacités rédactionnelles.
  • Langues étrangères appliquées (LEA) ou Langues, littératures et civilisations étrangères (LLCE) : Ces cursus favorisent un apprentissage approfondi de plusieurs langues, tout en encourageant l’analyse de régions spécifiques. La pratique de plusieurs langues est très souhaitable pour évoluer dans un contexte international, que ce soit au sein d’associations, d’organismes de coopération ou d’instances multilatérales.

Choisir l’une de ces licences facilite une future orientation vers des études de second cycle plus spécialisées. Il s’avère utile d’y intégrer l’apprentissage de langues supplémentaires ainsi que la participation à des activités ou projets en lien avec les problématiques internationales.

Se spécialiser au niveau master

Le moment du master constitue une phase déterminante pour préciser son orientation professionnelle. Les entités internationales recherchent des profils bien formés à des domaines particuliers. Les masters en relations internationales restent une voie généralement retenue. Ils incluent différents axes de spécialisation : coopération, études régionales, environnement, sécurité ou encore développement.

Les formations intégrant un volet multilingue ou axées sur les affaires internationales sont régulièrement reconnues. Elles conduisent à des missions comme celle d’analyste en politique étrangère, coordinateur de projets, expert en communication mondiale ou encore consultant en stratégie internationale.

D’autres parcours intègrent des thématiques précises (par exemple, les droits humains ou les questions migratoires) ou des régions spécifiques (Afrique, Asie, Amérique latine, etc.). Ces choix peuvent renforcer la pertinence d’un profil pour certaines positions, concours ou interventions à caractère humanitaire.

Les compétences attendues

Si le cursus universitaire reste important, la capacité à évoluer dans des contextes internationaux repose également sur un certain nombre de savoir-faire transversaux :

  • Bonne connaissance des langues étrangères : L’anglais est généralement attendu, mais maîtriser une troisième langue comme l’espagnol, le russe ou l’arabe peut élargir les possibilités. Les formations mettant en avant cet aspect sont valorisées.
  • Expérience grâce aux stages et engagements : Participer à un projet au-delà des frontières, réaliser un service civique ou encore intégrer une association à portée internationale aide à comprendre les réalités de terrain. Ceci permet de développer des aptitudes telles que la négociation, la gestion de projet ou le travail en contexte multiculturel.
  • Facilité à évoluer dans des environnements interculturels : Être capable de collaborer avec des interlocuteurs de nationalités variées et de s’adapter à des pratiques différentes requiert une certaine flexibilité. Les programmes de mobilité, les cours en binôme international ou les expériences d’échange y contribuent.

Assister à des conférences, fréquenter les salons spécialisés ou rejoindre des associations étudiantes en lien avec ce domaine peut constituer un complément utile, permettant d’explorer les opportunités professionnelles et de développer un projet cohérent.

Les métiers accessibles

À l’issue d’un cycle de formation complet, plusieurs types de postes s’ouvrent aux diplômés. Voici quelques fonctions courantes dans le domaine :

  • Diplomate : Agir pour représenter une nation ou une organisation dans des discussions bilatérales ou multilatérales.
  • Chargé de mission coopération internationale : Concevoir et coordonner des projets liés à l’action extérieure, impliquant souvent des déplacements et la coordination de divers acteurs.
  • Consultant en affaires internationales ou analyste géopolitique : Analyser les tendances mondiales pour conseiller des structures publiques, associatives ou privées.
  • Responsable de veille : Évaluer et résumer des informations issues de différentes sources pour anticiper les modifications géopolitiques susceptibles d’impacter les décisions d’une organisation.
  • Traducteur ou interprète : Faciliter les échanges dans le cadre de discussions multilingues. Ce métier reste essentiel étant donné la diversité linguistique dans ces institutions. Pour faire ce métier, il est nécessaire d’avoir suivi des études pour devenir traducteur.

Ces postes nécessitent une formation approfondie, des compétences linguistiques adaptées, ainsi qu’une certaine souplesse dans les environnements multiculturels.

Les passerelles et approches méthodologiques

Que l’on vienne d’une licence LEA ou d’un autre cursus, les places proposées en master restent diversifiées. Plusieurs formations sont envisageables : relations internationales, développement durable, traduction-interprétation, ou gestion de projets à l’étranger. Avoir un master après une licence LEA peut aider à accéder à ce type de poste.

Les échanges comme Erasmus constituent un levier précieux pour renforcer des compétences parfois peu appréhendées dans les cursus classiques. Se rapprocher de professionnels, intégrer des groupes de discussion spécialisés ou effectuer plusieurs stages dans des structures internationales s’avère bénéfique pour se projeter dans ces fonctions.

Perspectives et ouverture

Faire carrière dans les structures internationales — qu’il s’agisse d’organismes rattachés à l’ONU, à l’Union européenne ou à des ONG — demande une combinaison entre une formation approfondie, une spécialisation cohérente, une première expérience en immersion et de bonnes compétences linguistiques. Les débouchés vont des postes diplomatiques aux fonctions d’analyse, en passant par la traduction ou les missions de coopération externe. L’aptitude à comprendre les cultures, à travailler en réseau et à évoluer avec souplesse dans des contextes variés reste déterminante pour qui cherche à apporter sa contribution sur la scène mondiale.

Sources de l’article

  • https://www.flsh.fr/formations-universitaires/quels-metiers-en-relations-internationales/
  • https://fr.indeed.com/conseils-carrieres/trouver-un-emploi/apres-master-relations-internationales
  • https://www.ij-hdf.fr/informations/travailler-dans-un-organisme-international
  • https://www.elije.fr/actualites/metiers-droit-international
  • https://www.prepeers.co/metiers/droit–sciences-politiques/humanitaire/charge.e-de-mission-cooperation-internationale

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